Chapitre séculier - Fiche valide
Entre 1019 et 1027, Goscelme, le chefcier de Saint-Pierre, assiste à la remise de l'église Saint-Just à l'abbaye de Saint-Cyprien (S. Perrault, 2011, p. 271). Les sources manquent pour préciser la constitution du chapitre qui n'est de nouveau mentionné qu'en 1264 (Archives départementales de la Vienne, G 8 18). Les statuts délivrés par les évêques de Poitiers, Hugues de Châteauroux en novembre 1270 et Gauthier de Bruges en juillet 1282, renseignent sur l'organisation du chapitre dans la dépendance de la chambre épiscopale (Archives départementales de la Vienne, G 8 18 et 20 ; Médiathèque de Poitiers, Dom Fonteneau, ms. 381, t. 37, p. 139, 173, 175 et 178-179). Son temporel est assez vaste, au coeur même du domaine épiscopal, et ses droits et propriétés s'étendent à l'intérieur de la ville et dans 13 paroisses jusqu'à Poitiers
Saint-Pierre est en relation avec :
c. 1300 : 1 chantre et 1 chefcier, 1 chapelain également curé de la paroisse (Pouillé du diocèse de Poitiers, 1868, p. 154)
1404 : 1 sacristain, 1 prêtre du luminaire, 1 chantre, 1 chefcier (Archives départementales de la Vienne, G 8 18)
1270 : 10 chanoines, 16 choristes, bacheliers et enfants de choeur, 1 maître d'école (Archives départementales de la Vienne, G 8 18)
1282 : 10 chanoines et 1 chantre à leur tête (L. Vallière, 2008, p. 6)
un acte du 6 juin 1285 présente Hilaire, chantre du chapitre, comme son premier dignitaire
1550 : 1 chantre et des chanoines dans un document de 1550 pour une condamnation sur les arriérages d'une rente sur une maison appartenant au chapitre (Documents inédits pour servir à l'histoire du Poitou, 1876, p. 38-40)
1270 : l'évêque nomme les 2 dignitaires : le chantre et le chefcier. Le chantre nomme le maître d'école (Archives départementales de la Vienne, G 8 18)
c. 1302 dans le Grand Gauthier : l'évêque est collateur pleno jure pour les prébendes des chanoines, du chantre et du chefcier. Le sacristain est à la collation du chefcier, 12 bacheliers sont à celle du chantre (Pouillé du diocèse de Poitiers, 1868, p. 154)
1270 : l'évêque nomme les 2 dignitaires : le chantre et le chefcier. Le chantre nomme le maître d'école (Archives départementales de la Vienne, G 8 18)
Une première église existe dans la première moitié du XIe siècle, des pierres sculptées sont en remploi dans le choeur de la collégiale actuelle. L'église Saint-Pierre est construite à partir de la fin du XIe siècle-début XIIe siècle, en commençant par le choeur. Elle se compose d'une nef divisée en 5 travées avec bas-côtés, d'un transept, d'un choeur avec déambulatoire sur lequel s'ouvrent trois chapelles circulaires. Les chapiteaux du déambulatoire sont sculptés de personnages et d'animaux fantastiques. Le chlocher est élevé au début du XIIIe siècle (Y. Labande-Mailfert, 1962, p. 97-122 ; base Mérimée PA00105413)
Archives départementales de la Vienne, G 8 18 et 20
Médiathèque de Poitiers, Dom Fonteneau, ms. 381, t. 37, p. 139, 173, 175 et 178-179
Documents inédits pour servir à l'histoire du Poitou, éd. Société des antiquaires de l'Ouest, Poitiers, 1876, p. 38-40
L. Vallière, Diocèse de Poitiers, Turnhout, 2008 (Fasti Ecclesiae Gallicanae, 10), p. 6
S. Perrault, "A propos d'un diplôme royal du XIe siècle pour le chapitre de Faye-la-Vineuse : la diffusion du modèle canonial dans le diocèse de Poitiers", Revue historique du Centre-Ouest, 2011, t. 10, p. 265-299
Y. Labande-Mailfert, Poitou roman, La Pierre-Qui-Vire, 1962, p. 97-122
Y. Blomme, Poitou gothique, Paris, 1993, p. 115-119
R. Crozet, Chauvigny et ses monuments, étude archéologique, Poitiers, 1958
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Véronique Soulay / Anne Massoni, le 11/7/2022
Pour citer cette fiche:
Véronique Soulay / Anne Massoni, « Fiche de la collégiale Saint-Pierre de Chauvigny », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=805>], version du 11/7/2022, consultée le
Entre 1019 et 1027, Goscelme, le chefcier de Saint-Pierre, assiste à la remise de l'église Saint-Just à l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers (S. Perrault, 2011, p. 271) mais les canonici ne sont attestés que dans un acte du 10 juillet 1264. S. Perrault pense que la fondation se situe sous l'épiscopat d'Isembert Ier (1021- ca. 1047)