Chapitre séculier - Fiche valide
Sainte Radegonde fonde à Poitiers le monastère de Sainte-Croix, elle demande à être enterrée dans la basilique funéraire des moniales à sa mort en 587 alors que l'édifice n'est pas encore achevé. Il s'élève en contre-bas du monastère de Sainte-Croix, à 150 mètres à l'est de la cathédrale, hors du tracé de l'enceinte romaine.
Dans le courant du Xe siècle, le chapitre de Sainte-Radegonde s'installe dans l'église funéraire et remplace une communauté de clercs (L. Vallière, 2008, p. 6 et Topographie chrétienne des cités de la Gaule, 1998, p. 87-88). Les travaux dans la collégiale permettent en 1012 de retrouver la sépulture de la sainte, mais en 1083 un tremblement de terre et un incendie ont provoqué la destruction de l'église. Elle est alors reconstruite en grande partie comme en témoigne la nouvelle consécration du 18 octobre 1099
av. 587 : mort de sainte Radegonde, basilique funéraire sous le vocable Sanctae Mariae dominicae Genitris (Grégoire de Tours, VI, 29)
entre 609 et 614 : communauté dirigée par un abbé (Vie de sainte Radegonde par Baudonivie, p. 377-395)
Basilique funéraire mérovingienne reconstruite à l'époque carolingienne et consacrée en 863 par l'évêque Ingeraldus de Poitiers (Kneepkens, 1986, p. 91-94)
c. 1000 : reconstruction romane
1083 : incendie et reconstruction partielle
18 octobre 1099 : dédicace
Sainte-Radegonde est en relation avec :
au XIVe siècle (Vallière, 2008, p. 6, en note)
1424 : 1 psalette à Sainte-Radegonde (Favreau, 2002, p. 15-25)
1459 : 20 chanoines et 1 prieur (Vallière, 2008, p. 6)
Pouillé de 1782, 19 chanoines, 4 hebdomadiers, 1 maître de psalette, 6 enfants de chœur, 7 chapelains (Pouillé du diocèse de Poitiers, 1868, p. 168)
Pouillé de 1648 : 1 prieur (Pouillé du diocèse de Poitiers, 1868, p. 168)
Pouillé de 1648 : 1 chantre, ; Pouillé de 1782 : 1 chantre (Pouillé du diocèse de Poitiers, 1868, p. 168)
Pouillé de 1648 : 1 sous-chantre ; Pouillé de 1782 : 1 sous-chantre (Pouillé du diocèse de Poitiers, 1868, p. 168)
Pouillé de 1648 : 2 chanoines, 4 hebdomadiers, 2 aumôniers à la collation du chapitre (Pouillé du diocèse de Poitiers, 1868, p. 168)
Pouillé de 1782 : 1 prieur à la nomination royale (Pouillé du diocèse de Poitiers, 1868, p. 168)
La collégiale est reconstruite deux fois à l'époque romane : vers 1000 et après l'incendie de 1083 (Labande-Mailfert, 1962, p. 41). La nef remonte au XIIIe siècle. La sacristie actuelle était la salle du chapitre (Labande-Mailfert, 1962, p. 41) et le portail au XVe siècle (Blomme, 1993, p. 263-270)
Inscription sur le linteau de la porte de l'escalier du dortoir de la fin du Xe - début XIe siècle conservée au Musée de la Ville :
"Toi qui es le jour éclatant, ô Christ, gouverne-nous
Sois, la nuit, la lampe de tous ceux qui vont se coucher".
(Corpus des inscriptions de la France médiévale. 1. Ville de Poitiers, 1974, n°92, p. 116-117)
Grégoire de Tours, Historia Francorum, VI, 29 et IX, 41, p. 468-469
Venance Fortunat, Vita S. Radegundis, éd. B. Krusch, MGH, SRM, II, p. 364-377
Baudonivie, Vita S. Radegundis, éd. B. Krusch, MGH, SRM, II, p. 377-395
éd. H. Beauchet-Filleau, Pouillé du diocèse de Poitiers, Poitiers, 1868
éd. R. Favreau et J. Michaud, Corpus des inscriptions de la France médiévale. 1. Ville de Poitiers, Paris et Poitiers, 1974, n°92, p. 116-117
C.-H. Kneepkens, "A propos des débuts de l'histoire funéraire de Sainte-Radegonde de Poitiers", Cahiers de civilisation médiévale, 29, 1986, p. 91-94
R. Favreau, "Eglise et établissement canonial au Moyen-Âge", dans Notre-Dame la Grande de Poitiers, Oeuvre romane, dir. M.-Th. Camus et C. Andrault-Schmitt, Paris, 2002, p. 15-25
L. Vallière, Diocèse de Poitiers, Turnhout, 2008 (Fasti Ecclesiae Gallicanae, 10), p. 6
dir. R. Favreau, La vie de sainte Radegonde par Fortunat, 1995, p. 189-196 et p. 251-259
Y. Labande-Mailfert et al., "Histoire de l'abbaye Sainte-croix de Poitiers", Mémoire de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. 19, 1986, p. 1-558
dir. N. Gauthier et J. C. Picard, Province ecclésiastique de Bordeaux, (Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines au milieu du VIIIe siècle, 4), Paris, p. 87-88
Y. Labande-Mailfert, Poitou roman, La Pierre-Qui-Vire, 1962, p. 41
Y. Blomme, Poitou gothique, Paris, 1993, p. 263-270
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Véronique Soulay / Anne Massoni, le 11/7/2022
Pour citer cette fiche:
Véronique Soulay / Anne Massoni, « Fiche de la collégiale Sainte-Radegonde de Poitiers », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=803>], version du 11/7/2022, consultée le
969 : mention d'un ex canonica Beatae Radegundis canonicus dans un acte de Witterdus qui concède un alleu à l'abbaye Saint-Cyprien de Poitiers (L. Vallière, 2008, p. 6 ; Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, 1874, n°102, p. 80).
Mais le chapitre existe peut-être depuis au moins le début du Xe siècle : en 906, un acte mentionne la vente à un prêtre nommé Hisarn de la "congrégation" de Sainte-Radegonde d'un alleu de Nouaillé, ce qui laisse penser que, dans cette congregatio, il devait être chanoine (Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, 1936, n°30, p. 54-55)