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Vocable inconnu

Chapitre séculier - Fiche valide

Informations générales

Fontaine-de-l'Agneau (?) apparaît sous des graphies discordantes dans les chartes de la maison-dieu de Morment, qui fut un temps collégiale au XIIe s., et dans le cartulaire-chronique de Saint-Etienne de Dijon de la première moitié du XIIe s. Dans une pancarte épiscopale, on note que la "domus Agnninifontis" doit un cens pour un pré "ab Agnonne" : y a-t-il un rapport ? D'après les indications topographiques des sources, le lieu est situé à proximité immédiate de Morment, aujourd'hui hameau de la commune de Leffonds, et du village d'Ormancey. Alain Catherinet situe le toponyme dans un vallon aujourd'hui appelé "combe à l'âne", sur la commune de Marac qui touche au sud Leffonds. Le site se situerait donc sur la même voie reliant Langres et Bar-sur-Aube, que Morment. L'évêque de Langres Joceran de Brancion, l'année 1113 où il autorisait 4 chanoines séculiers de Saint-Etienne de Dijon à vivre selon la règle de saint Augustin dans leur domaine de Quétigny à l'est de Dijon, donna à la nouvelle communauté 3 églises, dont celle d'Ormancey "cum capellis" ; cela marque l'entrée de Saint-Etienne de Dijon dans cette région. Ce n'est qu'en 1116 que les chanoines réguliers partis à Quétigny prennent possession de Saint-Etienne à la tête d'un prieur, laissant vivre les chanoines séculiers qui ne désiraient pas changer d'état. En 1120, Joceran confirma au deuxième prieur augustin, Galon, le don des 3 églises, dont celle d'Ormancey avec ses deux chapelles, celle de Rosières et celle de Mardor. En 1124, Calixte II confirma au prieur Galon et à ses frères la régularisation de Saint-Etienne de Dijon et l'ensemble de ses biens, parmi lesquels l'église d'Ormancey avec ses chapelles et cimetières, le lieu (locum) de "Puteolo" suivi du lieu de "Agninofonte". Saint-Etienne change de statut en 1125, quand Herbert en devient l'abbé. Or le même cartulaire de Saint-Etienne de Dijon qui transcrit ces actes, relate ensuite à sa façon une notice épiscopale dans laquelle l'évêque de Langres Guillenc d'Aigremont rapporta en 1135 avoir consacré l'église et le cimetière situé "loco antiquo vocabulo Agnnuinusfons appelatur". Ce dernier confirma par ailleurs leurs possessions aux "fratribus Agnninifontis" : cela commence, au temps de l'évêque Joceran (entre 1112 et 1125 quand Joceran prend l'habit à Saint-Etienne de Dijon), par la terre donnée pour leur installation et des droits dans la pôté d'Ormancey par Etienne de Marac dans les mains du prêtre Bérenger, de son neveu Foulques et de Lambert, "postea canonici et rectoris predicti loci". En d'autres termes, il n'est pas exclu que Fontaine-l'Agneau ait abrité à ses origines des chanoines séculiers. Joceran aura voulu doter les futurs chanoines réguliers de Saint-Etienne tout à côté, à Ormancey, pour qu'ils agrègent la frêle collégiale de Fontaine-de-l'Agneau. La notice fait état d'autres dons : celui adressé à l'abbé Herbert "et canonicis Bosone et Lamberto predicti loci rectore", par conséquent des chanoines réguliers, un autre don à Rosières fait à "sancto Stephani et canonicis Agnninifontis", des biens dans le village voisin de Ternat, la moitié d'un pré aux limites de Marac et de Faverolles tandis que l'autre moitié est tenue par "domo Molmenti", un chevalier et ses 2 neveux donnent un alleu à Rosières en se convertissant "ad Puteloum... ubi fratres de Agnninifonte pius habitaverunt". La notice s'achève par la mention de la présence de l'abbé Herbert à Giey-sur-Aujon, tout près de Marac, et de Aldonus, Gérard et Lambert, "canonicis ecclesiae Divionensis et obedienciariis Agnninifontis". On peut voir dans ce Lambert et les autres, des membres de la congrégation de Saint-Etienne chargés spécialement de la gestion du site lointain d'Agnnifontis, qui ne deviendra jamais un prieuré-cure. A la même époque, Saint-Etienne régularise les chanoines de Til-Châtel, d'ailleurs mentionnés dans la même notice, pour en faire un prieuré-cure. Une addition au cartulaire-chronique mentionne encore entre 1141 et 1148 la restitution faite dans la main de l'abbé Herbert d'un don fait aux "frères" d'Agninifontis. A la suite de cet acte, une confirmation d'un don est faite "ab Aymone priore Agninifontis". La mention "ad Puteolum" désigne à l'évidence un lieu très voisin de la communauté et fait penser au village du Poisat, donné par l'abbé de Saint-Etienne de Dijon à Morment en 1188. Morment et le seigneur de Châteauvillain refondent Poisat en pariage vers 1260. Poisat a aujourd'hui disparu, sur la commune de Marac

Frise chronologique

Réseaux

Localisation

Localisation administrative actuelle

  • Marac (Haute-Marne, France)

Géographie religieuse médiévale

  • Diocèse de Langres (province ecclésiastique de Lyon)

Chronologie Les évènements concernant la chronologie sont en bleu dans la frise

  • Fondation entre 1112 et 1124

    L'installation des frères / chanoines se fit sous l'épiscopat de Joceran de Brancion

  • Disparition entre 1125 et 1157

    L'abbé Herbert dirige Saint-Etienne de Dijon de 1125 à 1157. Il se trouve un prieur d'Agninifontis quelque part entre 1141 et 1148

Transformations de l'établissement

Transformation de l'institution Les informations concernant les transformations sont en vert sombre dans la frise

État du chapitre

  • Chapitre séculier (communauté masculine) entre 1112 - 1124 et 1125 - 1157

Relations Les évènements concernant la chronologie sont en bleu sarcelle dans la frise

Vocable inconnu est en relation avec :

État actuel du site

  • Disparu

Documentation

Sources manuscrites

  • Archives départementales de la Côte-d'Or, G 125, f. 38v-39r, 49r-51v, 53v-54r, add. (éd. Hubert Flammarion, dactyl.)

  • http://www.cn-telma.fr/originaux/charte896/

Bibliographie

  • A. Catherinet, Histoire de la maison-dieu du prieuré et de la commanderie de Mormant, Chaumont, 2013, p. 23-24

Les informations en italique sont incertaines

Auteur(s) de cette notice: Jean-Vincent Jourd'heuil, le 26/7/2022
Pour citer cette fiche:
Jean-Vincent Jourd'heuil, « Fiche de la collégiale Vocable inconnu de Marac », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=676>], version du 26/7/2022, consultée le

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