Chapitre séculier - Fiche valide
Vers 1072, sur le conseil et avec l'aide d'Adalard, doyen du chapitre cathédral, l'évêque de Chartres Adraldus installe 4 chanoines dans l'église Saint-Etienne située près de la cathédrale, au sud-est. L'obituaire de l'abbaye Saint-Jean-en-Vallée mentionne l'anniversaire de cet évêque, mort en 1075, "qui posuit quatuor canonicos in aecclesia Sancti Stephani" et leur a donné pour vivre le revenu correspondant à ce que touche un chanoine de la cathédrale, pendant une année, à chaque fois qu'un "frère de notre congrégation" meurt. Quand Adralde vivait, Saint-Jean-en-Vallée était aussi une collégiale. La même source indique dans l'obit d'Etienne, abbé de Saint-Jean devenu en 1128 patriarche de Jérusalem, qu'il édifia depuis les fondations le chevet de Saint-Etienne. L'obit d'Adelardus, doyen du chapitre, apprend que "les chanoines de l'église Saint-Etienne" furent constitués avec son aide et son conseil. Le dignitaire leur donna des livres de son église, 3 arpents de vigne avec le pressoir et des outils appartenant à Saint-Maurice de Chartres ainsi que l'autel Saint-Germain de Morancez, c'est-à-dire l'église de ce village au sud de la cité.
L'obituaire de la cathédrale consigne l'obit d'Odo, sacerdos et canonicus Sancti Stephani mort selon l'éditeur vers 1190.
En 1099, l'évêque Yves de Chartres réunit la collégiale à l'ancienne collégiale Saint-Jean-en-Vallée qu'il venait de régulariser : Saint-Etienne ne devient pas tout de suite un prieuré de l'abbaye augustine Saint-Jean-en-Vallée. En 1149, quand l'évêque de Chartres confirme les possessions de Saint-Jean-en-Vallée, l'église Saint-Etienne est citée en premier.
En 1475, Saint-Etienne est un prieuré non-conventuel de l'abbaye, qui, en raison de la modestie de ses revenus, est réuni à la mense abbatiale par une bulle de Sixte IV. On apprend que les chanoines réguliers s'y réunissaient parfois pour leurs offices quand l'abbaye extra muros était menacée. Saint-Etienne a aujourd'hui disparu
L'évêque Yves de Chartres régularise cette église en la donnant à l'abbaye qu'il a fondée à Saint-Jean-en-Vallée en lui donnant les coutumes des chanoines réguliers. Saint-Etienne ne devient pas immédiatement un prieuré, ce qui serait d'ailleurs précoce pour cette époque
A. Longnon, Obituaires de la province de Sens (Recueil des obituaires, 2), Paris, 1906, p. 6, p. 227, p. 230-232
Cartulaire de Saint-Jean-en-Vallée de Chartres, éd. R. Merlet, Chartres, 1906, n°56, n°439
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Jean-Vincent Jourd'heuil, le 27/7/2022
Pour citer cette fiche:
Jean-Vincent Jourd'heuil, « Fiche de la collégiale Saint-Etienne de Chartres », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=670>], version du 27/7/2022, consultée le
L'évêque de Chartres fonde le chapitre collégial avec l'aide et le conseil du doyen du chapitre cathédral