Chapitre séculier - Fiche à valider
Peu de temps après la fondation d'une chapelle à Fourvière par le doyen du chapitre cathédral Olivier de Chavannes, l'archevêque Jean Belles-mains l'érigea en collégiale sous le vocable de Saint-Thomas Becket, l'ancien archevêque de Cantorbéry, ami de l'archevêque de Lyon en 1192
Une chapelle existait déjà, fondée quelques années auparavant par le doyen du chapitre cathédral Olivier de Chavannes
Saint-Thomas-Becket-Notre-Dame est en relation avec :
Dès la charte de fondation de 1192, il est prévu qu'un prévôt dignitaire du chapitre cathédral devienne le chef du nouveau collège de Fourvière. La dépendance ne consiste pas seulement en la participation à la direction du chapitre mais aussi à des participations dans la liturgie des deux églises
La paroisse apparait déjà comme une église dépendante dans le pouillé. Cependant, en 1321 la cure fut unie au chapitre (à la dignité de sacriste) et à l'archiprêtré de Dombes. Au milieu du XVe siècle, le duc Louis de Savoie donna son accord pour cette union de la cure au chapitre. Il semblerait donc que pendant tout le Moyen Age, cette dépendance n'allait pas de soi pour tous
Le sacriste est, de facto, le chef de la communauté, en l'absence du prévôt de Fourvière. Il a la cure des âmes
Le chapitre est composé de 10 chanoines (dignitaires inclus)
Les chanoines sont cooptés
De l'église médiévale, il ne subsiste aujourd'hui que certaines parties dont la chapelle Saint-Thomas-Becket, et une travée dans la chapelle de la Vierge. Les modifications ont transformé l'église au fil du temps, depuis le XVe siècle jusqu'auXIXe siècle et la construction de la basilique
Archives départementales du Rhône, 14 G 1-120
Bibliothèque municipale de Lyon, ms. Coste 320
E. Longin, Recherches sur Fourvière. Fondation de l'église et de la chapelle Notre-Dame suivie du barbet ou recueil de chartes, Lyon, 1900
J.-D. Durand, B. Berthod, V. Molard-Parizot, N. Reveyron (dir.), Fourvière, l'âme de Lyon, Starsbourg, 2014 (La Grâce d'une basilique)
H. Chopin, "Fondation du chapitre de Saint-Thomas de Fourvière (1192)", dans A. Charansonnet, J.-L. Gaulin, P. Mounier et S. Rau (dir.), Lyon entre Empire et Royaume (843-1601). Textes et documents, Paris, 2016, p. 245-251
H. Chopin, "Les collégiales séculières de l'ancien diocèse de Lyon du IXe à la première moitié du XVIe siècle", dans N. Reveyron, O. Puel et Ch. Gaillard (dir.), Architecture, décor, organisation de l'espace. Les enjeux de l'archéologie médiévale, Mélanges J.-Fr. Reynaud, Lyon, 2013, p. 123-130
A. Cahour, Notre-Dame de Fourvière, ou Recherches historiques sur l'autel tutélaire des Lyonnais et sur les principaux événements qui en ont retardé ou hâté la gloire, Lyon, 1838
J. Beyssac, Les prévôts de Fourvière, Lyon, 1908
H. Chopin, Occupation et utilisation de l'espace dans le monde canonial au Moyen Âge : l'exemple du diocèse de Lyon, thèse de doctorat sous la direction de N. Reveyron, université Lumière Lyon 2, 2022, 2 vol
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Hervé Chopin, le 5/11/2022
Pour citer cette fiche:
Hervé Chopin, « Fiche de la collégiale Saint-Thomas-Becket-Notre-Dame de Lyon 5eme Arrondissement », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=209>], version du 5/11/2022, consultée le
Le chapitre est fondé par l'archevêque de Lyon en accord avec le chapitre cathédral. De ce fait, un des dignitaires du chapitre cathédral, le prévôt de Fourvière en est officiellement le chef, même s'il ne dispose pas de canonicat au chapitre. Lors de la fondation de la collégiale, l'archevêque concéda en même temps le droit paroissial. De plus, un cimetière fut établi afin d'accueillir les sépultures des chanoines et clercs de la cathédrale morts ab intestat