Chapitre séculier - Fiche valide
La collégiale tient son vocable de l'évêque de Lyon Justus, évêque à la fin du IVe siècle (il participa aux conciles de Valence de 374 et d'Aquilée de 381). D'après sa Vita, il aurait abandonné son siège pour mener une vie d'ermite en Egypte. Les Lyonnais envoyèrent le diacre Viator pour le persuader de rentrer à Lyon, mais il mourut sur place et son corps fut rapporté dans la ville. Un culte est signalé assez vite, notamment dans une lettre de Sidoine Apollinaire qui relate le déroulement de cette fête.
Elle était située à l'extérieur de la cité, en zone suburbaine. On parle dans les textes de ''ville de Saint-Just''.
Les chanoines entretenaient le culte à Saint-Just mais aussi à Saint-Irénée, chapitre qui devint distinct quand il fut régularisé au début du XIIe siècle.
A l'instar des chanoines du chapitre cathédral qui prirent le titre de comte à partir du XVe siècle, ils se qualifièrent de "barons"
Une basilique a été attestée par les fouilles de J.-Fr. Reynaud, à l'emplacement de la tombe de l'évêque Justus. Sidoine Apollinaire mentionne les clercs qui entretiennent le culte du saint au Ve siècle
Les chanoines sont attestés pour la première fois dans le Liber confraternitatum de Reichenau
L'édifice détruit avait été construit vers la fin du XIIe siècle et au XIIIe siècle
L'église médiévale a été détruite par les huguenots en 1562. Les chanoines ont entrepris sa reconstruction au début du XVIIe siècle quelques centaines de mètres plus loin
Saint-Just est en relation avec :
Cette association de prière est mentionnée dans l'ordinaire de Saint-Paul (au moins 2e moitié du XIVe siècle), les deux communautés participant mutuellement aux fêtes des saints patrons
L'association de prière entre Saint-Just et l'abbaye de l'Île-Barbe est ancienne. Elle est notamment attestée par Claude Le Laboureur dans son ouvrage Les Masures de l'Île-Barbe paru en 1681, p. 89 sous l'abbé de l'Île Barbe Saturnin (ca 1152). Elle était antérieure
Le patronage appartient à l'obéancier du chapitre Saint-Just
Le patronage appartenait à Soffredus, chanoine de Saint-Just vers 1225
Dans le pouillé des années 1225, le patronage revient au sacriste de Saint-Just
Le patronage appartient à l'obédiencier de Saint-Just (cf. pouillé ca. 1225)
Aymarus de Mais et G. d'Angirieu détiennent le droit de patronage pour le chapitre dans le pouillé de ca. 1225
Le sacriste de Saint-Just détient le patronage d'après le pouillé des années 1220
Le chanoine de Saint-Just Soffredus détient le patronage dans le pouillé des années 1220
Ponce de Quincieu détient le droit de patronage pour le chapitre d'après le pouillé des années 1220
Le droit de patronage appartient à l'obédiencier de Saint-Just d'après le pouillé des années 1220
L'obédiencier possède le droit de patronage d'après le pouillé des années 1220
L'obéancier est le chef du chapitre. Il succède à l'abbé qui devient un titre honorifique reçu par les archevêques de Lyon à partir de 1290
Le nombre de chanoines n'est pas fixé. Cependant, à plusieurs reprises à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, des statuts sont pris pour indiquer que ce nombre ne doit pas dépasser, dignitaires inclus, le nombre de 25
Jusqu'en 1290 l'abbé était aussi un dignitaire du chapitre cathédral. A partir de 1290, l'archevêque porta ce titre et devait aller prêter serment devant le chapitre
Le chapitre coopte ses membres
La collégiale a été détruite par les huguenots en 1562 à la suite de la prise de la ville
Archives départementales du Rhône, 12 G 1-1223
M.-Th. Keyser-Lorcin, La baronnie de Saint-Just au Moyen Age, DES, Université de Lyon, 1955
J.-Fr. Reynaud, Lugdunum christianum, Paris, 1998 (Collection DAF n°69)
S. Wyss, Le cloître de Saint-Just à travers les âges, Lyon, 2002
M.-Th. Lorcin, La vie des campagnes de la région lyonnaise aux XIVe et XVe siècles, Lyon, 1974
H. Chopin, Occupation et utilisation de l'espace dans le monde canonial au Moyen Âge : l'exemple du diocèse de Lyon, thèse de doctorat sous la direction de N. Reveyron, université Lumière Lyon 2, 2022, 2 vol
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Hervé Chopin, le 6/11/2022
Pour citer cette fiche:
Hervé Chopin, « Fiche de la collégiale Saint-Just de Lyon 5eme Arrondissement », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=2>], version du 6/11/2022, consultée le
La communauté de chanoines est attestée dès la fin du premier tiers du IXe siècle. Elle est dirigée par un des chorévêques de Lyon. Ses liens avec l'archevêque sont forts