Chapitre séculier - Fiche à valider
Du consentement de son épouse Alips de Mons, Enguerrand de Marigny fonde en janvier 1311 la collégiale d'Ecouis, pour douze chanoines. La cérémonie de dédicace réunit un aéropage de grands prélats, dont le cardinal Nicolas de Fréauville. Chacun des douze membres doit avoir avec lui un clerc. Le patron nomme les dignitaires et chanoines de la collégiale pleno jure, sans intervention de l'archevêque de Rouen, celui-ci n'exerçant un droit de collation que pour un bénéfice qualifié de vicairie, dotée de la cure des âmes et accolée à une prébende, selon un exemple daté de 1462. Ce curé vicaire perpétuel est désigné par le chapitre parmi ses membres. Le patronage est lié pour six des membres au fief de Marigny à Dampierre et pour les six autres au fief du Plessis à Touffreville. Le patron-collateur étant un laïc, les bénéfices de cette collégiale ne font pas l'objet de provisions apostoliques. Enguerrand de Marigny a obtenu de Clément V des indulgences pour ceux qui visitent l'église aux grandes fêtes de l'année, comme, pendant vingt ans, ceux qui font une aumône pour sa Fabrique, les prédicateurs solennels dans cette église pouvant de plus accorder une indulgence de 40 jours à ceux qui les écoutent. La correction des fautes des chanoines appartient au doyen. Par décision de Clément V contraire à l'interdiction de division des cadavres prononcée par Boniface VIII, le fondateur a obtenu pour lui-même, son épouse et leurs enfants, de pouvoir faire inhumer dans cette église des parties de leurs dépouilles mortelles. Le chapitre ne semble pas très riche, malgré la puissance et la fortune de son fondateur et la donation faite par l'archevêque, lors de la fondation, de la dime sur les terres à dédricher dans la forêt de Lyons. Cette église reçoit cependant plusieurs oeuvres d'art et en 1351 l'archevêque de Rouen Jean de Marigny, frère du fondateur, s'y fait inhumer. Vincent de Paul fut trésorier d'Ecouis pendant une trentaine d'années. Le chapitre disparaît avec la Constitution civile du clergé
Archives départementales du Calvados, G 846-847
Archives départementales de la Seine-Maritime, G 249 fol. 82v, 1782-1783, 9445 fol. 1v, 9448 fol. 12r et 13r, 9450 fol. 7r, 9469 fol. 16r
Archives départementales de l'Eure, G 221-241, G 1827, G 2518
Gallia christiana, t. XI, Instrumenta, col. 38-39
A. Longnon, Pouillés de la province de Rouen, Paris, 1903 (Recueil des Historiens de la France. Pouillés, 2), p. 52
Regestum Clementis papae V e Vaticanis archetypis, Rome, 1885-1892, n° 6814, 6815, 6822, 7091, 7854, 8672, 9128, 9200, 9201, 9202
L. Delisle et L. Passy, Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l'histoire du département de l'Eure, Evreux, 1862-1872, t. 2, p. 30-33
L. Régnier, L'Eglise Notre-Dame d'Ecouis, autrefois collégiale, Paris-Rouen, 1913
Charpillon, Dictionnaire historique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys, 1868-1879, t. II, p. 17
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Vincent Tabbagh, le 27/7/2022
Pour citer cette fiche:
Vincent Tabbagh, « Fiche de la collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Ecouis », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=188>], version du 27/7/2022, consultée le