Chapitre séculier - Fiche à valider
Le premier sanctuaire dédié à saint Julien, soldat romain converti au christianisme, qui serait mort en martyr en 304, date du IVe siècle. Trois édifices se succédèrent à l'emplacement de la tombe du saint : une mérovingienne, une carolingienne et l'actuel bâtiment.
Le chapitre est placé sous la garde des rois de France à partir de Louis IX (mars 1248)
Avec le démembrement du diocèse de Clermont et la création de celui de Saint-Flour, Brioude dépendait dès lors de ce nouvel évêché
La basilique avant la réforme est dirigée par un custos/martyrarius/aeditus
Saint-Julien est en relation avec :
L'abbatiat de Brioude existe dès 817. Jean Berger a pu inventorier plus de trente abbés entre 817 et le XIVe siècle. Ces abbés pendant la période carolingienne ont pu être laïcs. Parfois cette dignité fut même occupée par des prélats comme Frothaire, archevêque de Bordeaux puis de Bourges entre 869 et 889 par exemple. Cette dignité fut supprimée par le pape Clément VI comme certains personnats comme le fordoyen, le chantre ou le sénéchal
Le prévôt est le véritable chef du chapitre. Elu par les chanoines au moins dès la fin du XIe siècle, il possédait d'un droit de juridiction. Il était crossé et mitré
Dans un acte daté de Louis le Pieux, en présence du comte Béranger et de l'abbé Ferréol, mentionné dès 817, est donné le nombre de chanoines. Il est expliqué que le comte Béranger aurait rétabli l'église et créé 34 chanoines et recréé le castrum victoriacum avec 20 chanoines, ce qui donne 54 chanoines. Ce texte a été éminement critiqué. E. Magnou-Nortier y voit un texte interpolé. il aurait cependant, selon Jean Berger, des fragments originaux
D'abord nommé capiscol, puis chantre, le préchantre est la dignité qui correspond à celle de magister scolae ou magister cantarum
Une bulle du pape Léon IX (1049-1054) élève le nombre de chanoines à 80. Même si au début du XIIIe siècle, le chapitre et le prévôt voulurent maintenir le nombre de chanoines à 80 et en demander la confirmation au pape, les actes précédents révèlent que le nombre de chanoines étaient plus proche de la cinquantaine. Au XIVe siècle, il est fait part encore d'un désir des chanoines de fixer leur nombre à 80, dans cette période d'Avignon où il fut souvent nécessaire pour les chapitres de fixer leur nombre
Supprimé par Clément VI comme l'abbé
L'édifice actuel date majoritairement du XIIe siècle. C'est une des églises majeures d'Auvergne reconnaissable à son chevet étagé, à déambulatoire et chapelles rayonnantes, l'utilisation de sa polychromie caractéristique. A l'intérieur, on retrouve l'usage de ces différentes couleurs dans la nef. Une crypte renferme les reliques de saint Julien. Des peintures murales ont pu être conservées à certains emplacements
Arch.dép. Haute-Loire, G 654-655, G 1072-1077
Arch. dép. Cantal, 11G1-13, (documents du XVIIe-XVIIIe siècle)
Biblioth. mun. Clermont, ms. 860 (obituaire des XIIe-XVe siècles)
Arch. nat. 273 AP
H. Doniol , Cartulaire de Brioude , Clermont-Ferrand, Paris, 1863
A.-M. Baudot , M. Baudot (éds.), Grand Cartulaire du chapitre Saint-Julien de Brioude, essai de restitution , Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, t. XXXV, et Annales et mémoires de cette même société, t. XCV, Clermont-Ferrand, 1935
A. Chassaing, Spicilegium Brivatense, Brioude, 1886
E. Magnou-Nortier , "Contribution à l’étude de documents falsifiés", dans Cahiers de Civilisation médiévale , n°4, 1978, p. 313-337
J. Berger, "Essai sur la nature du Grand cartulaire de l’Eglise Saint-Julien de Brioude", dans Brioude aux temps carolingiens, Sep 2007, Brioude, p.209-235, 2010
F. Vivier, La collégiale de Saint-Julien de Brioude (Haute-Loire) : Recherches sur les liens entre l’architecture ecclésiale, son agencement iconographique, et la liturgie d’une communauté canoniale au Moyen Âge, thèse sous la direction de B. Phalip, université de Clermont 2, Clermont-Ferrand, 2014
J. Berger, Droit, société et parenté en Auvergne médiévale (VIè-XIVè s.) : les écritures de la basilique Saint-Julien de Brioude, thèse sous la direction d'A. Dubreucq, université Jean Moulin-Lyon 3, Lyon, 2016
B. Phalip, J.-L. Fray, A. Massoni (dir.), Brioude aux temps féodaux (XIe-XIIIe siècle), Actes du colloque organisé par la Ville de Brioude et l'Almanach de Brioude les 15-17 juin 2011, Clermont-Ferrand, 2016
A. Dubreucq, Ch. Lauranson-Rosaz, B. Sanial, Saint Julien et les origines de Brioude, actes du colloque de Brioude du 22 au 25 septembre 2004, Saint-Etienne, 2007
A. Dubreucq, Ch. Lauranson-Rosaz, Brioude aux temps carolingiens, actes du colloque organisé du 13 au 15 septembre 2007, Le-Puy-en-Velay, 2010
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Hervé Chopin, le 25/7/2022
Pour citer cette fiche:
Hervé Chopin, « Fiche de la collégiale Saint-Julien de Brioude », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=158>], version du 25/7/2022, consultée le
Le chapitre de Brioude faisait partie de ces chapitres nobles, comme celui de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Lyon. Il aurait reçu l'exemption de Charles le Chauve en 874. Ce diplôme douteux fut confirmé par Louis VII en 1138 qui garantit l'immunité. Louis IX en 1248. Le roi Charles VII fut reçu chanoine d'honneur. Le chapitre demanda des privilèges aux papes : ainsi, Calixte II lui donna l'immunité et la rendit dépendante directement du Saint-Siège. Innocent III le soustraya de la juridiction de l'ordinaire