Chapitre séculier - Fiche à valider
Cette communauté ancienne, attestée vers l'an mille, établie dans un domaine possédé depuis longtemps par les archevêques de Rouen, comptait trois grandes prébendes et huit petites. L'église abritait des reliques de sainte Clotilde, qui aurait fondé là un monastère détruit ensuite par les Normands. Elle est réorganisée par l'archevêque Eudes Clément, en 1245: un décanat est créé, qui détient la cure des âmes sur le collège comme sur toute la paroisse, avec l'une des grandes prébendes, les deux autres étant divisées en deux. Les petites prébendes disparaissent. En dehors de la prébende du doyen, existent donc désormais six demi-prébendes. Quatre vicairies perpétuelles sacerdotales sont maintenues, à la nomination de l'archevêque, dont certains des détenteurs au moins desservent des paroisses voisines de la collégiale, comme Saint-Sauveur du Petit-Andely, sous l'autorité du chapitre et du doyen qui apparaît donc à la fois comme doyen du chapitre et doyen de Chrétienté. La réforme reçoit confirmation d'Innocent IV le 7 mai 1246. Les chanoines, dont l'un doit recevoir le sacerdoce, deux le diaconat et les trois autres le sous-diaconat, sont tenus à la résidence personnelle. L'archevêque Eudes Rigaud visite l'établissement à seulement deux reprises, en 1249 et 1252. Un sacriste a autorité sur les écoles et le chant. Les prébendes de cette collégiale sont de valeur égale, 40 livres selon le Pouillé du XIVe siècle. La desservent aussi quatre vicaires perpétuels, taxés à 20 livres, selon cette source qui mentionne, outre le sacriste, un diacre et un sous-diacre, ces trois ministères constituant des bénéfices taxés à 18 et 10 livres qui ont été créés par la réforme de 1245 en leur attribuant les revenus des huits petites prébendes supprimées. Le décanat vaut alors 100 livres. Les bénéfices de cette communauté exercent un certain attrait: Jean XXII puis Benoit XII en accordent six fois une provision apostolique, Urbain V puis Grégoire XI huit fois. En décembre 1440, l'archevêque de Rouen donne collation du sous-diaconat d'Andely, sur présentation du doyen de la collégiale, mais les chanoines semblent se coopter eux-mêmes, le texte de 1245 ne donnant à l'archevêque que le droit de conférer les prébendes. Au XVIIIe, l'ordinaire nomme les chanoines pleno jure. A cette époque au plus tard un cloître rassemble neuf maisons le long de ce qui avait été le cimetière de la collégiale
Un monastère aurait été fondé en cet endroit par sainte Clotilde, puis détruit par les Normands vers 900
Le décanat est créé par l'archevêque en 1245
L'archevêque exerce une incontestable autorité sur le chapitre, mais il n'est pas certain qu'il nomme les chanoines.
Archives départementales de la Seine-Maritime, G 1770, 1771 (acte original de la réforme de 1245)-1776, 9438 fol. 4r, 9445 fol. 9r, 9451 fol. 5, 9463 fol. 9v, 9465 fol. 3r, 9468 fol. 16r
A. Longnon, Pouillés de la province de Rouen, Paris, 1903 (Recueil des Historiens de la France. Pouillés, 2), p. 54
E. Pastoret, Ordonnances des rois de France de la troisième race, t. XIX, Paris, 1835, p. 534-535
T. Bonnin, Journal des visites pastorales d'Eudes Rigaud, archevêque de Rouen, Rouen, 1852, p. 50, 147
E. Berger, Les registres d'Innocent IV, Paris, 1881-1919, n° 1845
Gallia christiana, t. XI, col. 131
Brossard de Bruville, Histoire de la ville des Andelys, Les Andelys, 1863, p. 327-337, 345
Charpillon, Dictionnaire historique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys, 1868-1879, p. 133-134
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Vincent Tabbagh, le 27/7/2022
Pour citer cette fiche:
Vincent Tabbagh, « Fiche de la collégiale Notre-Dame de Les Andelys », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=157>], version du 27/7/2022, consultée le
Un monastère aurait été fondé en cet endroit par sainte Clotilde, puis détruit par les Normands vers 900