Chapitre séculier - Fiche valide
D'après un acte original perdu dont une copie se trouvait en 1761 dans le chartrier de Saint-Hymer, en 1066-1067, Hugues de Montfort donne le bénéfice que tenait de lui un certain Gislebert à Notre-Dame, à saint Hymer, et à un personnage prénommé Raoul qualifié d'abbé, y ajoutant la dîme de toute une série de terres, forêts, coutumes, moulins, etc. Il donne aussi trois églises se trouvant en Angleterre, le tout pour l'abolition de ses fautes et le mérite de la vie éternelle pour lui et sa famille. Le texte indique qu'il a reçu l'accord de Guillaume, prince des Normands. L'acte est confirmé par Maurille, archevêque de Rouen (1055-1067), et porte le sceau d'Hugues, évêque de Lisieux (1050-1077). En 1145 ou 1147, Hugues de Montfort, avec l'accord du duc de Normandie et de son fils Henri, sur le conseil de l'archevêque de Rouen Hugues et des évêques de Lisieux, Evreux et Bayeux, donne cette église, avec tous ses revenus, à l'abbaye bénédictine du Bec-Hellouin, afin que des moines y soient installés loco canonicorum. Par un acte daté de 1147, dressé en présence de l'évêque Rotrou, évêque d'Evreux, et de plusieurs chanoines de la cathédrale de Lisieux, Arnoul, évêque de Lisieux, inspiré par Hugues de Montfort, donne cette église, cum prebendis et toutes les appartenances, à l'abbaye du Bec, en précisant qu'une prébende restera à l'Eglise de Lisieux et que le prêtre qui aura la cure de la paroisse de Saint-Hymer jouira de son droit paroissial, qui comporte notamment le tiers de la dîme. Par un acte non daté, Geoffroy Plantagenet, duc de Normandie, confirme la donation de l'église par l'évêque Arnoul à l'abbaye du Bec. Les donations faites à ce prieuré de l'abbaye du Bec sont confirmés par le pape Lucius III le 18 juin 1182. Le nombre des chanoines n'est pas connu. La construction du bâtiment actuellement conservé commence au XIIe siècle, sans doute à l'époque monastique
C. Bréard, Cartulaires de Saint-Ymer en Auge et de Briquebec, Rouen, 1908
J. Fournée, "Le renouveau canonial en Normandie au XIIe siècle", dans Crises et réformes dans l'Eglise de la Réforme Grégorienne à la Préréforme. Actes du 115e congrès national des Sociétés Savantes, Avignon, 1990, section d'histoire et de philologie, Paris, 1991, p. 32
G. Combalbert, "Sauf le droit épîscopal". Evêques, paroisses et société dans la province ecclésiastique de Rouen (XIe - milieu du XIIIe siècle), Caen, Rouen, Le Havre, 2021, p. 207, 259
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Vincent Tabbagh / Pascal Montaubin, le 13/12/2022
Pour citer cette fiche:
Vincent Tabbagh / Pascal Montaubin, « Fiche de la collégiale Saint-Ymer de Saint-Hymer », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=1375>], version du 13/12/2022, consultée le
La régularisation, sans doute initiée par le seigneur du lieu Hugues de Montfort, se fait avec le conseil ou au moins l'accord des prélats normands, en particulier celui de Lisieux Arnoul, et la confirmation du duc Geoffroy Plantagenet et de son fils Henri