Chapitre séculier - Fiche à valider
A Troo, le comte d'Anjou Geoffroy Martel fonde au milieu du XIe siècle une collégiale dans une église dédiée à Saint-Martin dont la nef présente encore aujourd'hui des murs de cette époque, au mileu de constructions plus tardives. La communauté et son bâtiment prennent place à côté de la forteresse comtale, au sommet d'un versant. Elle se trouve sous l'autorité directe de l'évêque du Mans, qui nomme le chevecier et les sept chanoines. L'évêque Pierre Gougeul (1312-1326) unit deux chapellenies au chapitre, l'une déjà présente dans la collégiale, l'autre liée à l'hôpital. Le chevecier apparaît dans un compte daté des environs de 1330, qui désigne les desservants sous le terme de chapelains. Le Pouillé rédigé vers 1508 attribue la chevecerie, trois prébendes et deux chapellenies à la provision de l'évêque, le chapitre lui présentant les deux autres chapelains. A cette date, le chapitre ne détient le patronage que d'une seule paroisse, Bonneveau, toute proche de Troo. Le collège disparaît à la Révolution, mais non l'église, toujours en élévation
Au moment de la fondation, les huit bénéfices de la collégiale sont à la provision de l'évêque du Mans. Dans le Pouillé de 1508, la dignité de chevecier, trois canonicats et deux chapellenies sont à la provision de l'évêque du Mans, mais les deux autres chapelains sont présentés à sa collation par le chapitre
A. Longnon, Pouillés de la province de Tours, Paris, 1903, p. 62, 99
J. M. Matz, Diocèse d'Angers (Fasti Ecclesiae Gallicanae, 18), Turnhout, 2018, p. 10-11
P. Piolin, Histoire de l'Eglise du Mans, Paris, 1851-1863, t. III, p. 169-170, t. IV, p. 489-490
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Vincent Tabbagh, le 1/8/2022
Pour citer cette fiche:
Vincent Tabbagh, « Fiche de la collégiale Saint-Martin de Trôo », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=1247>], version du 1/8/2022, consultée le
Le pouillé de 1508 mentionne quatre chapelains à côté des trois chanoines. Vu le flottement dans les dénominations de chanoines et chapelains qui caractérise les collégiales du diocèse, il est bien possible que l'effectif soit en fait le même à la fondation et au début du XVIe siècle. Simplement vers 1508, le mode de provision des chanoines diffère de celui de deux des quatre chapelains