Chapitre séculier - Fiche à valider
Selon des documents du XIIe siècle, le comte du Maine Hugues aurait fondé vers 970, dans la chapelle de son château du Mans, une communauté 19 chanoines séculiers, y déposant les reliques de sainte Scolastique, dont la châsse constitue par la suite l'un des principaux points d'attrait de cette collégiale qui porte habituellement le nom de Saint-Pierre-de-la-Cour. Dès le XIe siècle, ce chapitre détient plusieurs seigneuries. A partir de 1127, et pendant des siècles, il compte 20 prébendes et 19 membres, le nombre des prébendes se trouvant ramené à douze en 1714. Dès le début du XIIIe siècle, des bulles pontificales assurent que les juridictions de l'évêque et du chapitre cathédral du Mans ne s'exercent pas sur lui; des contentieux suivis d'accords règlent ensuite les relations entre l'évêque et ce chapitre, dont un official apparaît dans un texte de 1229 et qui condamne les crimes et délits de ses propres membres, les emprisonnant au besoin dans une pièce située sous son choeur. Le comte du Maine exerce en revanche un étroit contrôle sur cette communauté, dont il est le premier membre, un texte de 1267 le qualifiant d'abbé et patron. Il ordonne en 1466 la réforme des statuts de cette église qui détient en temps de paix la garde de son oriflamme. Ce chapitre a le droit de désigner les maîtres des écoles de grammaire dans la cité et ses faubourgs. Il détient la prévôté et la juridiction dans la ville du Mans, avec les revenus des foires et marchés, pendant treize jours par an, de la veille de la Pentecôte au samedi de l'octave de cette fête et de la veille de la Saint-Jean-Baptiste à la Saint-Pierre. Treize ou quatorze cures du diocèse sont placées sous son patronage, il est taxé pour les décimes au début du XVIe siècle à 340 livres. Il disparaît en 1790. En 1741, le conseil du roi avait prononcé l'union au chapitre de Saint-Pierre-de-la-Cour de la chapelle royale du Gué-de-Mauny, qui comptait six chapelains. L'édifice reconstruit entre la fin du XIIIe siècle et celle du XIVe siècle est toujours en élévation.
La dignité du chantre, appelé d'abord préchantre, n'apparaît pas dans le Pouillé du début du XVIe siècle, mais elle persiste jusqu'à la disparition de la communauté.
En 1127, le comte du Maine Geoffroy Plantagenêt crée une nouvelle prébende, en s'attribuant la première place dans le chapitre. Le doyen jouit de 2 prébendes.
Le roi, tenant compte de la diminution des revenus, supprime six prébendes en 1714
L'union de la chapelle royale du Gué-de-Maulny introduit six nouvelles prébendes en 1741
Archives départementales de la Sarthe, G 479-669
A. Longnon, Pouillés de la province de Tours, Paris, 1903, p. 58, 91
S. Menjot d'Elbenne et L. J. Denis, Cartulaire du chapitre royal de Saint-Pierre-de-la-Cour du Mans (Archives historiques du Maine, IV), Le Mans, 1903-1907
J. M. Matz, Diocèse du Mans, Turnhout, 2018 (Fasti Ecclesiae Gallicane, 18), p. 7-8
C. Vincent, "Les confréries de bas clercs, un expédient pour la réforme des séculiers ? L'exemple du Mans, XIIe-XIIIe siècle", Le clerc séculier au Moyen Age, Paris, 1993, p. 263-274
S. Menjot d'Elbenne et L. J. Denis, Le chapitre royal de l'église collégiale de Saint-Pierre-de-la-Cour, Sainte Chapelle du Mans (Archives historiques du Maine, X), Le Mans, 1909
P. Piolin, Histoire de l'Eglise du Mans, Paris, 1851-1863, t. III, p. 13-14
Les informations en italique sont incertaines
Auteur(s) de cette notice: Vincent Tabbagh, le 12/7/2022
Pour citer cette fiche:
Vincent Tabbagh, « Fiche de la collégiale Saint-Pierre de Le Mans », Collégiales - Base des collégiales séculières de France (816-1563) [en ligne </?i=fiche&j=1238>], version du 12/7/2022, consultée le
Pendant deux ans, après chaque mutation, le gros de la prébende décanale appartient à la communauté. Le doyen, nommé par le comte du Maine, perçoit deux prébendes